Le stress chronique : ce qu’il nous dit, et comment le reconnaître
Nous connaissons tous le stress. Cette tension intérieure qui serre le ventre, qui rend les mains moites, qui accélère le souffle et trouble nos pensées. Parfois, il nous donne l’énergie nécessaire pour affronter une situation, mais parfois aussi, il s’installe. Il devient une présence quotidienne. Presque invisible, mais usante.
C’est ce que l’on appelle le stress chronique. Cet état où le corps reste en état d’alerte, même sans danger immédiat. Un état d’hypervigilance.
Avant de voir comment le reconnaître, il est essentiel de comprendre son rôle originel. Car le stress, à l’origine, n’est pas un ennemi. C’est un messager, un guide biologique qui, autrefois, nous aidait à survivre.
Le stress : un signal ancestral, un guide biologique
Pour comprendre l’origine et le pourquoi du stress, il faut se projeter à l’époque paléolithique : l’époque des chasseurs-cueilleurs.
Imaginez-vous : vous êtes l’homme de votre tribu ancestrale, vivez dans une grande caverne qui surplombe la savane.
Vous vivez ici, avec votre femme, vos enfants, d’autres membres de votre famille, et même une ou deux familles supplémentaire. Vous évoluez au sein de la communauté en vous nourrissant de ce que vous chassez, de ce que vous cueillez, et en dormant porte ouverte sur la savane.
Vous partagez votre territoire avec des lions et des panthères, et courrez à travers la savane en espérant attraper la gazelle avant que le lion ne s’en charge (ou vous trouve).
Le stress trouve à cette époque tout son sens : une fonction de messager, d’indicateur de danger. Il est une réaction physiologique du corps à un danger immédiat. Un stimulus extérieur déclenche la sécrétion de deux hormones : la noradrénaline et le cortisol. Le stress est là.
La libération de ces hormones va donner l’alerte du danger au cerveau et permettre une chose : le mouvement. Le corps est préparé, l’énergie est mobilisée pour pouvoir réagir au danger.
Initialement, le stress est donc un signal vital qui prévient : « Attention, protège-toi. Attention, réagis. » Il prépare à ce qu’on appelle le réflexe « fuite ou combat ».
Dans nos sociétés modernes : l’alerte amplifiée
Aujourd’hui, notre constitution biologique est la même qu’à l’époque paléolithique. Notre cerveau réagit exactement de la même façon face à un élément de danger : élément stresseur, sécrétion des hormones noradrénaline et cortisol, préparation du corps au réflexe « fuite ou combat ».
En revanche… Nos modes de vie ont considérablement changé.
Lorsqu’à l’époque des chasseurs-cueilleurs, le temps alloué au travail était d’environ 4h par jour, aujourd’hui, il est de 8h ou 10h.
Le reste du temps, nos confrères homo sapiens vaquaient à des occupations qui leur permettaient de retrouver des niveaux hormonaux à l’équilibre : ils cuisinaient, ils créaient du lien, ils se reposaient, ils contemplaient, ils peignaient…
Aujourd’hui, nous commençons la journée avec un réveil-alarme à 6h ou 7h (premier stress pour le corps), pour continuer avec un marathon jusqu’au soir 18h ou 19h. Et le soir, la deuxième journée commence : lessives, enfants, courses, dîner…
Des journées à rallonge, ponctuées d’éléments tout à fait nouveaux comparé à l’époque paléolithique : les écrans, les réseaux sociaux, les notifications.
Les sollicitations digitales ponctuent notre journée déjà pleine de stresseurs avec une fonction similaire : elles déclenchent exactement le même mécanisme de stress, encore et encore, sans repos.
Dans nos sociétés modernes, notre cerveau est constamment en état d’éveil. Pourtant, le risque du lion qui s’introduit dans notre caverne est bien moindre. Aujourd’hui, notre déclencheur d’alerte est bien plus minime. En revanche, il est permanent. Nous restons en état d’hypervigilance constante. C’est ce qu’on appelle le stress chronique.
C’est précisément dans ce cas de figure que le stress passe d’une fonction utile, à une fonction non seulement inutile, mais surtout usante. Pour l’esprit, mais aussi pour le corps.
5 signes qui t’alertent : « Tu es en stress chronique. »
Loin d’être minime, le stress chronique est ce qu’on appelle « le mal du siècle ». En 2025, 6 Français sur 10 se disent stressés. Et ce chiffre et en hausse constante.
Mais comment savoir si ce stress s’est installé de façon chronique ?
Le stress chronique peut difficilement passer inaperçu. Votre corps le reconnaît, et vous envoie généralement plusieurs signaux. Voici 5 signes pour le reconnaître :
- Ton sommeil est perturbé. Tu as des difficultés à trouver le sommeil, et lorsque tu le trouves, tu peux te réveiller la nuit. Te rendormir après ces réveils nocturnes est également compliqué : tu rumines, tu penses… et tu te réveilles fatigué(e).
- Tu te sens las. Souvent, tu te sens vidé(e) de ton énergie, fatigué(e), même avec du repos.
- Ton corps t’envoie lui aussi des messages. Des maux de dos, des maux de tête fréquents, des palpitations cardiaques ou des tensions sont des symptômes du stress chronique.
- Tu te sens facilement irritable. Chaque petite contrariété t’atteint un peu plus. Tu réagis plus facilement.
- Ton esprit est dans le brouillard. Tu as des difficultés à te concentrer sur tes tâches du quotidien ou au travail. Tu rumines beaucoup, tu as du mal à faire le tri, le vide, à être au clair. Tes pensées tournent en boucle, tu éprouves des difficultés à sortir de ce cercle.
Ces 5 signes se retrouvent chez les personnes qui souffrent de stress chronique. Ils ne sont pas dramatiques : c’est simplement l’organisme qui envoie un message. « Ralentis », « prends soin de toi », « écoute-toi ».
En prenant en considération ces signaux et à l’aide de quelques outils bien précis, on peut très vite briser ce cercle et retrouver de l’apaisement.
D’ailleurs, je te partage juste ici 5 outils concrets pour combattre le stress chronique et retrouver ton calme intérieur.
Si tu te reconnais dans cet article, n’hésite pas à réagir. Si tu souhaite aller plus loin dans une recherche d’apaisement, je t’invite à consulter mon ebook gratuit. Tu pourras d’ores et déjà mettre un doigt sur ce qui te fait du bien, et sur ce qui t’en fait moins.